
Levons le voile sur un secret de Polichinelle : nos chers auteurs de fantasy sont de grands chapardeurs ! Oui, vous m’avez bien lu. Ces artistes du verbe, ces sculpteurs d’imaginaire, ces faiseurs de rêves ont un péché mignon : ils volent ! Mais rassurez-vous, leur larcin est pour la bonne cause. Ils subtilisent dans la grande malle des mythes et légendes pour vous offrir des histoires fantastiques. Allez, rentrons ensemble dans leur officine secrète.
Les dieux grecs sous le clavier
L’un des vols les plus flagrants a été perpétré par le sympathique Rick Riordan. Son complice ? Un certain Percy Jackson. Cette équipe de choc a fait un casse dans l’Olympe et a ramené Zeus, Poséidon, et toute la clique dans notre monde moderne. Percy, ce jeune New-Yorkais dont l’ADN semble avoir pris un bain dans l’océan de Poséidon, vit des aventures trépidantes inspirées de la mythologie grecque. Et il a eu un tel succès que Riordan n’a pas pu s’empêcher de recommencer avec les dieux égyptiens et nordiques !
L’Armoire à légendes
C.S. Lewis, dans son célèbre “Le Monde de Narnia”, a carrément pris un chariot pour emporter un assortiment de légendes diverses. Nous y trouvons des centaures, des faunes, des nains et bien sûr, une sorcière blanche aux airs de Jadis. Lewis a même réussi à fourrer le Père Noël dans son sac, avant de filer vers l’Armoire à Glace. La prochaine fois que vous visiterez Narnia, ouvrez l’œil : vous risquez de rencontrer une créature de légende à chaque coin de forêt.
L’elfe, le nain et l’anneau
J.R.R. Tolkien, l’auteur de “Le Seigneur des Anneaux”, s’est offert un petit voyage dans les sagas nordiques. Pour preuve, son personnage Bilbon Sacquet est le portrait craché du héros de “Beowulf”, qui affronte lui aussi un dragon pour récupérer un trésor. Et les nains ? Directement importés des mythologies germaniques. Quant à l’Anneau Unique, c’est un clin d’œil à l’anneau maudit du “Völsunga saga”. Et ne parlons pas des elfes, qui ont été kidnappés à coup de plume dans les mythes celtiques…
Les légendes arthuriennes revues et corrigées
Marion Zimmer Bradley, avec “Les Dames du Lac”, nous offre une version féministe des légendes arthuriennes. Fini le macho Lancelot et le sage Merlin. Ici, Morgane et Viviane sont aux commandes. L’auteure a pillé les légendes médiévales pour les revisiter à sa sauce, et c’est un régal. Vous ne regarderez plus jamais le Roi Arthur de la même manière.
Conclusion
Alors oui, nos auteurs de fantasy sont des voleurs. Mais quel bonheur de les laisser nous voler à leur tour, dans leur sillage, au cœur des mythes et des légendes revisités. En leur compagnie, notre imaginaire prend des ailes. Et si l’envie vous prend de signaler ces délits à la police, souvenez-vous : les meilleurs voleurs sont ceux qui laissent leur victime plus riche qu’avant le larcin.